Le Film

La cabine avant mise à nu, puis avec son nouveau vaigrage 

Le chauffage à air pulsé 

 
 

Il y a plusieurs manières de comprendre le mot « chauffage » sur un bateau, mais il a bien fallu se rendre à l’évidence : pouvoir profiter d’une bonne température non seulement au ponton, mais également au mouillage et en navigation, allait nécessiter de caser la tirelire et de se heurter à une technologie complexe. Nous avons choisi la solution d’un chauffage à air pulsé (un Webasto), alimenté par un réservoir au gasoil séparé de celui du moteur du bateau. C’est un chantier naval qui a effectué la pose du brûleur. Je me suis chargé du réservoir, de la connexion au tableau électrique et des tuyaux de ventilation. Une fois ces obstacles passés, il suffit de tourner un simple bouton et on a un confort similaire à ce qu’on peut trouver avec des bonnes installations à terre. Sauf qu’ici, on peut se retrouve en plein océan ! Pour conclure, la consommation en fuel est de 0.12 à 0.24 litres à l'heure, la consommation électrique de 14 à 29 Watts, la puissance de 0.9 à 2 kW/h. Le réservoir dédié à une contenance de 40 litres. 

La navigation 

 
 

Celle-ci est quasiment « tout électronique » à bord! Notre tablette graphique (un iPad) 

a été chargée avec les désormais connus iNavX et Navionics (très complémentaires) 

Grâce à la communication 3G, la météo, les fichiers grib (force et direction du vent) et  

d’autres informations arrivent directement à bord. Le calcul des marées se fait avec le logiciel « TidesPlanner » et même le baromètre (en fait, une station météo) est électronique. Cela permet d’avoir une visualisation graphique des changements de pression sur une journée. J’ai cependant laissé le « vieux » baromètre analogique à bord, afin de conserver ce geste, oh combien symbolique, qui consiste à tapoter sur le quadrant pour faire bouger l’aiguille! Les « bonnes vieilles cartes papier » sont toujours à bord, ainsi que les mythiques compas et rapporteur breton. Mais je ne m’en sers quasiment plus, sauf exception.  Il n’y a à l’heure actuelle que les courants qui sont encore lus sur un guide papier. 

Les hublots 

 
 

Un changement de hublot est très technique et j’ai confié ce travail à un chantier naval. 

Presque tous les bateaux ont des problèmes de hublots et sur un Biloup, c’est systématique et bien connu. Le chantier a décidé de suivre quatre grands axes : 

1) Fractionner les hublots latéraux en trois et celui de devant en deux, ceci afin de diminuer l’effet de dilatation entre le plexiglas des vitres et le polyester du bateau. 

2) Remplacer les vis "parker" qui ne tiennent jamais par des vis avec écrous. 

3) Percer des trous plus larges que les vis, ceci afin de permettre la dilatation. 

4) Poser une peinture anti UV afin de protéger la colle qui s’altère facilement au soleil. 

Le travail est considérable, le prix très élevé, mais je suis également sûr que c’est la seule bonne méthode à l’heure actuelle. 

Les vaigrages 

 
 

Chanager les vaigrages demande un certain courage et de la technique, mais le résultat en vaut vraiment la peine. Pour enlever la vieille moquette, j’ai utilisé un ciseau électrique. Ce type d’appareil est vraiment efficace et se trouve facilement. Puis nous avons fabriqué des patrons en stratex (une toile utilisée en jardinage pour empêcher, par exemple, la mauvaise herbe de pousser entre des cailloux). Le vaigrage a été coupé en suivant les patrons en stratex, puis collé avec du néoprène. À noter qu’il existe maintenant des colles moins agressives, mais nous l’avons su trop tard. Au début, des morceaux de vaigrage ont carrément gondolé sous l’effet du solvant utilisé dans la colle. Le truc a été de poser la toile uniquement quand la colle était bien sèche et là, plus de problème. Le vaigrage lui-même est un modèle courant acheté chez un Shipchandler. 

Le panneau solaire 

 
 

Malgré sa très grande efficacité, nous nous sommes vite aperçus que l’éolienne ne suffirait pas à assurer l’autonomie énergétique du bateau. Les jours sans vent, cela existe et il nous fallait une source d’alimentation supplémentaire. Nous avons donc choisi un panneau solaire de 100 Watts « back contact », c’est-à-dire d’une technologie récente qui clairement est plus performante que bien des anciens modèles. Le régulateur est un simple modèle PWM entrée de gamme qui a le mérite de parfaitement fonctionner. Le matériel a été choisi avec l’aide de la société LR solaire, qui s’est révélée de bon conseil. Notre autonomie énergétique est maintenant totale, même en laissant le frigo (gros consommateur d'énergie) allumé. 

Les nouveaux matelas avec leur tissu de base. 

L'éolienne et le panneau solaire sont fixés sur le portique 

Une remontée vent de face à 90 degrés d'un bord sur l'autre! 

Les petits bricolages 

 
 

Il y a ceux qui le savent, mais il y a aussi ceux qui l’oublient un peu vite : une cabine de bateau est un milieu très hostile ! Non seulement tout doit être solidement fixé, car un voilier, ça bouge, mais c’est surtout un milieu très humide et très corrosif. Ainsi, pour les emménagements, tout sera étudié en fonction de ces paramètres : tissus imputrescibles, bois contreplaqué « marine » traité avec vernis spéciaux, vis inox « marine », etc. C’est plus compliqué, c’est plus long, c’est plus cher, mais ça devrait tenir ! Un truc sympa quand on travaille sur un terre-plein, c’est qu’on n’est pas le seul à bricoler. Il y a donc possibilité d’apprendre plein de « petits trucs » dans une simple conversation avec son voisin. 

La rénovation de la coque 

 
 

Notre coque était en bon état, mais matte et tristounette après plus de 13 ans de bons et loyaux services. Un fois encore, nous avons fait appel à un spécialiste, car nous ne sentions pas compétents. Notre coque a donc été soumise à un profond nettoyage, lessivage, a été traitée au déjaunissant (diablement efficace) puis polishée. Le technicien s’est donné, mais le résultat est époustouflant. 

L'ajout d'une troisième batterie 

 
 

Le Biloup 89 est équipé en standard de deux batteries : une pour le moteur et l’autre pour le reste des besoins en énergie électrique. Leur capacité étant faible (70 A/h), cela devenait un peu juste en mouillage. Dans un premier temps, j’ai pensé qu’avec le panneau solaire de 100 Watts plus l’éolienne, ces derniers suffiraient à combler le manque énergétique. Cela va s’avérer juste en bonnes conditions, c’est à dire avec du soleil en journée et un peu de vent la nuit. Par ciel gris et sans airs, nous aurons parfois un début de manque d’énergie dès le troisième jour de mouillage. 

La troisième batterie (ou deuxième servitude) va sans effort combler ce déficit. En plus, par beau temps, le panneau solaire assurera la recharge pour tout le monde sans souci. Pour les propriétaires de Biloup, la troisième batterie a été placée dans le coffre faisant face aux batteries d’origine.  

Combien ça coûte ? 

 
 

Impossible encore de donner des chiffres exacts. Il est vrai que je ne tiens pas un comptabilité d’épicier. Mais les estimations que j’ai faites pour monter le projet semblent 

pour l’instant proches de la réalité. Les voici : 

 
 

Le budget de base prévoyait environ 50’000 euros pour un bateau prêt à naviguer, tous frais payés (y compris taxes et assurances). Sorc'Henn m’a coûté moins cher à l’achat, 

mais avec les compléments ajoutés, nous allons arriver à peu près dans la cible. 

 
 

Pour les frais annuels, j’ai une estimation de 5000 euros par an, frais d’amortissement non compris. En parcourant les forums, je suis dans l’honnête vraie moyenne. L’avenir me dira si ce budget est exact. 

"Sorc'Henn" un voilier de 14 ans d'âge, après réfection de la coque 

Comme ça, ça avance moins bien! 

La pose complexe des hublots est confiée à un chantier naval 

Une fois posée, cette technologie se fait oublier 

Refaire ses matelas 

 
 

Nos mousses de matelas étant d'origine, elles avaient fini par perdre toute leur élasticité et il fallait vraiment les changer. Après plusieurs recherches, c'est au nouveau chantier Wrighton que nous avons trouvé le plus de professionnalisme. Il fallait en effet que les coupes soient très précises et les mesures exactes. Par un va et vient de mails nous avons fini par trouver le dessin idéal afin qu'il n'y ait plus que quelques petits ajustement à effectuer sur place avec un couteau électrique à viande.  Nous avons ensuite choisi un tissu "spécial marine" pour les dessus et une toile perforée anti-dérapante pour les dessous. Si c'est mon épouse qui les a cousus, c'est qu'elle a une grande compétence dans ce domaine. Le travail doit être précis et ne souffre pas l'inexactitude. Le confort maintenant retrouvé est impressionnant. Je ne peux que conseiller le chantier mentionné, car il nous a grandement aidé.  

Un problème de w.c. 

 
 

Lors de l'achat du bateau, celui-ci était équipé de w.c. électriques à bout de souffle que nous avons immédiatement changés. Dans l'empressement, nous avons choisi le même modèle "entrée de gamme" que le précédent. Grossière erreur. Nous avons subi quatre années de mauvais fonctionnement de la part d'un système bruyant et consommateur d'énergie. En fait, les w.c. électriques, c'est très bien (j'ai testé), mais uniquement les gros modèles pour les gros bateaux dont la capacité énergétique est consistante. Pour notre petit voilier, le système mécanique compact (Jabsco) se révèle beaucoup plus fiable, silencieux et confortable que notre appareil précédent. Autre point, notre cuve à eaux noires était un système fermé, ce qui est très bien tant qu'il n'y a pas de problèmes. Mais la chicane de celle-ci (à l'intérieur) s'est bouchée. J'ai donc découpé une trappe de visite et ai y fixé un bouchon étanche. Le problème, c'est que les bouchons étanches, souvent, ne le sont pas! Heureusement il existe une toile isolante utilisée dans le domaine sanitaire et facile à trouver. En entourant le pas de vis du bouchon avec cette toile, le problème a été résolu. 

La batterie a été placée au-dessous du cercle rouge 

Les performances du bateau 

 
 

Dès les premiers essais, par des vents de 10 à 15 nœuds, j’ai mesuré 5 nœuds au près et 6 au portant. La remontée au vent est plus qu’honorable, et nous arriverons (avec un courant aidant et sans vagues, il est vrai) à un angle de 90 degrés d’un bord sur l’autre, tracé du GPS faisant foi!  Au moteur, le loch affiche 4.3 nœuds à 2200 tours (5 nœuds autour des 2500 tours) par mer (presque) calme, ce qui n’est pas terrible. Mais rappelons-le, c’est un bateau à voiles que nous avons acheté! La raison en est qu’aujourd’hui, on mettrait un peu plus que le 18 cv d’origine! Le voilier est particulièrement silencieux en navigation, rien qui tape ou qui grince, en tout cas par mer calme. Le bateau se cale bien et bouge peu. Au mouillage, c’est un biquille, il est donc un peu rouleur.  

 
 

En fait la vraie question à se poser est celle de la vitesse moyenne en croisière, toutes météos confondues, quels que soient les parcours et les types de propulsion. En prenant 4 nœuds de moyenne lors de mes prévisions de parcours, je serai presque toujours un peu pessimiste. La performance réelle de Sorc’Henn se situe plutôt entre 4.3 et 4.7 nœuds, avec des exceptions à 5 nœuds et plus lors de courants favorables. 

À propos de la page technique 

 
 

Tout site parlant d'un bateau se doit d'avoir une page technique. Si elle n'intéresse en général que peu les rêveurs, elle est par contre souvent recherchée par les propriétaires de bateaux avides de renseignements et de retours d'expérience. Voici donc ce qu'il en est pour "Sorc'Henn". sont décrites ici les étapes de sa rénovation ainsi que celles de son entretien. 

w.c. mécanique compact Jabsco. C'est simple et ça fonctionne! 

Un exemple de "petit bricolage", le cabinet de toilette 

La cabine avant mise à nu, puis avec son nouveau vaigrage 

Le chauffage à air pulsé 

  

Il y a plusieurs manières de comprendre le mot « chauffage » sur un bateau, mais il a bien fallu se rendre à l’évidence : pouvoir profiter d’une bonne température non seulement au ponton, mais également au mouillage et en navigation, allait nécessiter de caser la tirelire et de se heurter à une technologie complexe. Nous avons choisi la solution d’un chauffage à air pulsé (un Webasto), alimenté par un réservoir au gasoil séparé de celui du moteur du bateau. C’est un chantier naval qui a effectué la pose du brûleur. Je me suis chargé du réservoir, de la connexion au tableau électrique et des tuyaux de ventilation. Une fois ces obstacles passés, il suffit de tourner un simple bouton et on a un confort similaire à ce qu’on peut trouver avec des bonnes installations à terre. Sauf qu’ici, on peut se retrouve en plein océan ! Pour conclure, la consommation en fuel est de 0.12 à 0.24 litres à l'heure, la consommation électrique de 14 à 29 Watts, la puissance de 0.9 à 2 kW/h. Le réservoir dédié à une contenance de 40 litres. 

La navigation 

  

Celle-ci est quasiment « tout électronique » à bord! Notre tablette graphique (un iPad) 

a été chargée avec les désormais connus iNavX et Navionics (très complémentaires) 

Grâce à la communication 3G, la météo, les fichiers grib (force et direction du vent) et  

d’autres informations arrivent directement à bord. Le calcul des marées se fait avec le logiciel « TidesPlanner » et même le baromètre (en fait, une station météo) est électronique. Cela permet d’avoir une visualisation graphique des changements de pression sur une journée. J’ai cependant laissé le « vieux » baromètre analogique à bord, afin de conserver ce geste, oh combien symbolique, qui consiste à tapoter sur le quadrant pour faire bouger l’aiguille! Les « bonnes vieilles cartes papier » sont toujours à bord, ainsi que les mythiques compas et rapporteur breton. Mais je ne m’en sers quasiment plus, sauf exception.  Il n’y a à l’heure actuelle que les courants qui sont encore lus sur un guide papier. 

Les hublots 

  

Un changement de hublot est très technique et j’ai confié ce travail à un chantier naval. 

Presque tous les bateaux ont des problèmes de hublots et sur un Biloup, c’est systématique et bien connu. Le chantier a décidé de suivre quatre grands axes : 

1) Fractionner les hublots latéraux en trois et celui de devant en deux, ceci afin de diminuer l’effet de dilatation entre le plexiglas des vitres et le polyester du bateau. 

2) Remplacer les vis "parker" qui ne tiennent jamais par des vis avec écrous. 

3) Percer des trous plus larges que les vis, ceci afin de permettre la dilatation. 

4) Poser une peinture anti UV afin de protéger la colle qui s’altère facilement au soleil. 

Le travail est considérable, le prix très élevé, mais je suis également sûr que c’est la seule bonne méthode à l’heure actuelle. 

Les vaigrages 

  

Chanager les vaigrages demande un certain courage et de la technique, mais le résultat en vaut vraiment la peine. Pour enlever la vieille moquette, j’ai utilisé un ciseau électrique. Ce type d’appareil est vraiment efficace et se trouve facilement. Puis nous avons fabriqué des patrons en stratex (une toile utilisée en jardinage pour empêcher, par exemple, la mauvaise herbe de pousser entre des cailloux). Le vaigrage a été coupé en suivant les patrons en stratex, puis collé avec du néoprène. À noter qu’il existe maintenant des colles moins agressives, mais nous l’avons su trop tard. Au début, des morceaux de vaigrage ont carrément gondolé sous l’effet du solvant utilisé dans la colle. Le truc a été de poser la toile uniquement quand la colle était bien sèche et là, plus de problème. Le vaigrage lui-même est un modèle courant acheté chez un Shipchandler. 

Le panneau solaire 

  

Malgré sa très grande efficacité, nous nous sommes vite aperçus que l’éolienne ne suffirait pas à assurer l’autonomie énergétique du bateau. Les jours sans vent, cela existe et il nous fallait une source d’alimentation supplémentaire. Nous avons donc choisi un panneau solaire de 100 Watts « back contact », c’est-à-dire d’une technologie récente qui clairement est plus performante que bien des anciens modèles. Le régulateur est un simple modèle PWM entrée de gamme qui a le mérite de parfaitement fonctionner. Le matériel a été choisi avec l’aide de la société LR solaire, qui s’est révélée de bon conseil. Notre autonomie énergétique est maintenant totale, même en laissant le frigo (gros consommateur d'énergie) allumé. 

Les nouveaux matelas avec leur tissu de base. 

L'éolienne et le panneau solaire sont fixés sur le portique 

Une remontée vent de face à 90 degrés d'un bord sur l'autre! 

Les petits bricolages 

  

Il y a ceux qui le savent, mais il y a aussi ceux qui l’oublient un peu vite : une cabine de bateau est un milieu très hostile ! Non seulement tout doit être solidement fixé, car un voilier, ça bouge, mais c’est surtout un milieu très humide et très corrosif. Ainsi, pour les emménagements, tout sera étudié en fonction de ces paramètres : tissus imputrescibles, bois contreplaqué « marine » traité avec vernis spéciaux, vis inox « marine », etc. C’est plus compliqué, c’est plus long, c’est plus cher, mais ça devrait tenir ! Un truc sympa quand on travaille sur un terre-plein, c’est qu’on n’est pas le seul à bricoler. Il y a donc possibilité d’apprendre plein de « petits trucs » dans une simple conversation avec son voisin. 

La rénovation de la coque 

  

Notre coque était en bon état, mais matte et tristounette après plus de 13 ans de bons et loyaux services. Un fois encore, nous avons fait appel à un spécialiste, car nous ne sentions pas compétents. Notre coque a donc été soumise à un profond nettoyage, lessivage, a été traitée au déjaunissant (diablement efficace) puis polishée. Le technicien s’est donné, mais le résultat est époustouflant. 

L'ajout d'une troisième batterie 

  

Le Biloup 89 est équipé en standard de deux batteries : une pour le moteur et l’autre pour le reste des besoins en énergie électrique. Leur capacité étant faible (70 A/h), cela devenait un peu juste en mouillage. Dans un premier temps, j’ai pensé qu’avec le panneau solaire de 100 Watts plus l’éolienne, ces derniers suffiraient à combler le manque énergétique. Cela va s’avérer juste en bonnes conditions, c’est à dire avec du soleil en journée et un peu de vent la nuit. Par ciel gris et sans airs, nous aurons parfois un début de manque d’énergie dès le troisième jour de mouillage. 

La troisième batterie (ou deuxième servitude) va sans effort combler ce déficit. En plus, par beau temps, le panneau solaire assurera la recharge pour tout le monde sans souci. Pour les propriétaires de Biloup, la troisième batterie a été placée dans le coffre faisant face aux batteries d’origine.  

Combien ça coûte ? 

  

Impossible encore de donner des chiffres exacts. Il est vrai que je ne tiens pas un comptabilité d’épicier. Mais les estimations que j’ai faites pour monter le projet semblent 

pour l’instant proches de la réalité. Les voici : 

 

Le budget de base prévoyait environ 50’000 euros pour un bateau prêt à naviguer, tous frais payés (y compris taxes et assurances). Sorc'Henn m’a coûté moins cher à l’achat, 

mais avec les compléments ajoutés, nous allons arriver à peu près dans la cible. 

 

Pour les frais annuels, j’ai une estimation de 5000 euros par an, frais d’amortissement non compris. En parcourant les forums, je suis dans l’honnête vraie moyenne. L’avenir me dira si ce budget est exact. 

"Sorc'Henn" un voilier de 14 ans d'âge, après réfection de la coque 

Comme ça, ça avance moins bien! 

La pose complexe des hublots est confiée à un chantier naval 

Une fois posée, cette technologie se fait oublier 

Refaire ses matelas 

  

Nos mousses de matelas étant d'origine, elles avaient fini par perdre toute leur élasticité et il fallait vraiment les changer. Après plusieurs recherches, c'est au nouveau chantier Wrighton que nous avons trouvé le plus de professionnalisme. Il fallait en effet que les coupes soient très précises et les mesures exactes. Par un va et vient de mails nous avons fini par trouver le dessin idéal afin qu'il n'y ait plus que quelques petits ajustement à effectuer sur place avec un couteau électrique à viande.  Nous avons ensuite choisi un tissu "spécial marine" pour les dessus et une toile perforée anti-dérapante pour les dessous. Si c'est mon épouse qui les a cousus, c'est qu'elle a une grande compétence dans ce domaine. Le travail doit être précis et ne souffre pas l'inexactitude. Le confort maintenant retrouvé est impressionnant. Je ne peux que conseiller le chantier mentionné, car il nous a grandement aidé.  

Un problème de w.c. 

  

Lors de l'achat du bateau, celui-ci était équipé de w.c. électriques à bout de souffle que nous avons immédiatement changés. Dans l'empressement, nous avons choisi le même modèle "entrée de gamme" que le précédent. Grossière erreur. Nous avons subi quatre années de mauvais fonctionnement de la part d'un système bruyant et consommateur d'énergie. En fait, les w.c. électriques, c'est très bien (j'ai testé), mais uniquement les gros modèles pour les gros bateaux dont la capacité énergétique est consistante. Pour notre petit voilier, le système mécanique compact (Jabsco) se révèle beaucoup plus fiable, silencieux et confortable que notre appareil précédent. Autre point, notre cuve à eaux noires était un système fermé, ce qui est très bien tant qu'il n'y a pas de problèmes. Mais la chicane de celle-ci (à l'intérieur) s'est bouchée. J'ai donc découpé une trappe de visite et ai y fixé un bouchon étanche. Le problème, c'est que les bouchons étanches, souvent, ne le sont pas! Heureusement il existe une toile isolante utilisée dans le domaine sanitaire et facile à trouver. En entourant le pas de vis du bouchon avec cette toile, le problème a été résolu. 

La batterie a été placée au-dessous du cercle rouge 

Les performances du bateau 

  

Dès les premiers essais, par des vents de 10 à 15 nœuds, j’ai mesuré 5 nœuds au près et 6 au portant. La remontée au vent est plus qu’honorable, et nous arriverons (avec un courant aidant et sans vagues, il est vrai) à un angle de 90 degrés d’un bord sur l’autre, tracé du GPS faisant foi!  Au moteur, le loch affiche 4.3 nœuds à 2200 tours (5 nœuds autour des 2500 tours) par mer (presque) calme, ce qui n’est pas terrible. Mais rappelons-le, c’est un bateau à voiles que nous avons acheté! La raison en est qu’aujourd’hui, on mettrait un peu plus que le 18 cv d’origine! Le voilier est particulièrement silencieux en navigation, rien qui tape ou qui grince, en tout cas par mer calme. Le bateau se cale bien et bouge peu. Au mouillage, c’est un biquille, il est donc un peu rouleur.  

 

En fait la vraie question à se poser est celle de la vitesse moyenne en croisière, toutes météos confondues, quels que soient les parcours et les types de propulsion. En prenant 4 nœuds de moyenne lors de mes prévisions de parcours, je serai presque toujours un peu pessimiste. La performance réelle de Sorc’Henn se situe plutôt entre 4.3 et 4.7 nœuds, avec des exceptions à 5 nœuds et plus lors de courants favorables. 

À propos de la page technique 

  

Tout site parlant d'un bateau se doit d'avoir une page technique. Si elle n'intéresse en général que peu les rêveurs, elle est par contre souvent recherchée par les propriétaires de bateaux avides de renseignements et de retours d'expérience. Voici donc ce qu'il en est pour "Sorc'Henn". sont décrites ici les étapes de sa rénovation ainsi que celles de son entretien. 

w.c. mécanique compact Jabsco. C'est simple et ça fonctionne! 

Un exemple de "petit bricolage", le cabinet de toilette 

Le nouveau moteur, bon pour le service! 

Le nouveau moteur 

  

Lors de la nouvelle saison, notre Yanmar 2GM20 fait des siennes. La pompe de refroidissement 

par eau de mer a une fuite. Son remplacement est bien sûr possible, mais le moteur accuse déjà 20  

ans d'âge et 3 600 heures de fonctionnement. C'est beaucoup et cela signifie d'autres pannes possibles ces toutes prochaines années. Le devis est conséquent, mais tous calculs faits, cela semble la solution la plus économique sur le long terme. Le chantier naval Dauphin Nautic nous propose un Nanni  N3.21 (3 cylindres pour 21CV). Ils ont déjà effectué  ce type de changement entre les deux marques et les adaptations seront minimes. Par contre, nous bénéficierons d'un engin plus puissant et plus silencieux. 

Pour plus d'informations sur son montage, vous pouvez trouver tous les détails ici