Le Film

Le cockpit est bien abrité par sa bâche 

Ce « pourquoi » qui ne trouve pas de réponse 

  

Retour à nouveau à la vie citadine. Toujours cette question au moment de payer les innombrables factures concernant le voilier (assurance, place de port, taxes diverses): Pourquoi faire tout cela ? La réponse à la Moitessier va à nouveau me servir : « Je ne sais pas pourquoi je l’ai fait, mais je sais que je devais le faire !  

La mer, vue de la terre, mais en plus près! 

  

C'est la fin de l'année. Nous décidons de retrouver la mer et de voir si notre voilier supporte correctement sa solitude. Avant de partir, nous avions fait confectionner par la voilerie une bâche sur mesure, partant du mât et couvrant le bateau jusqu'à la poupe. 

Elle protège ainsi les cordages, le capot de descent et les winchs. Nous constatons avec satisfaction qu'elle fait bien son travail et que, surtout, elle supporte correctement les coups de vent du coin. Les nouveaux hublots, posés pendant notre absence, ne présentent pas non plus de fuites d'eau. C'est plutôt rassurant. Nous pouvons donc savourer le paysage. Vu l'état de la mer, nous nous découvrons une grande satisfaction à l'admirer depuis la terre ferme! Il y a des moments, comme ça, où le plancher des vaches retrouve son intérêt! 

La mer, vue de la terre, en hiver! 

Le bateau philosophique 

 

Le terme n’est pas de moi, mais du chanteur Jacques Brel qui désignait ainsi son voilier, 

l’Askoy. Rappelons que cet artiste a brutalement arrêté sa carrière en pleine gloire, pour 

partir dans un tour du monde qu’il n’achèvera jamais, la maladie ayant eu raison de lui. 

Le grand Jacuesq aurait dit à son médecin pour justifier la reprise de son voyage après avoir appris qu’il avait un sérieux problème de santé : « il est urgent pour moi d’être heureux ! ». Même si je n’ai pas le talent de son créateur, je reprends à mon compte cette notion du « bateau philosophique ». C’est une pièce important de mon puzzle, qui lorsqu’il sera terminé, m’expliquera enfin pourquoi j’ai ce désir incompréhensible d’aller en mer, alors que j’habite aussi loin de celle-ci. 

Sorc'Henn dort sur son terre-plein 

La mer, vue de la terre 

 

1040 kilomètres exactement nous séparent maintenant de notre bateau. La vie terrestre à repris son cours. Il n’y a cependant pas un jour où je n’ai une pensée pour Sorc'Henn, 

qui maintenant dort sur son terre-plein.  

 

Je profite de cet épisode pour suivre les cours du SRC (Short Range Certificate), l’équivalent de CRR (Certificat de Radio Restreint) français, mais en plus compliqué et en anglais, perfectionnisme helvétique oblige ! Mais comment ai-je pu vivre et naviguer jusqu’ici sans savoir ce qu’est un LUT (Local User Terminal) ou en ignorant que l’UIT (Union Internationale des Télécommunications) a son siège à Genève? Ceci étant, tout n’est pas inutile dans ces cours et être capable, par exemple, d’utiliser correctement un système ASN (Appel à Séléction Numérique) sur une VHF a ses avantages.