Pourquoi cette page
Il y a beaucoup de films de bateaux sur internet.
Normal, chacun veut partager ces petits moments de bonheur que l’on vit sur un voilier.
Comment faire la même chose, mais en différent?
Comment se détacher de ce qui est présenté habituellement?
Nos tentatives de solutions sont présentées ici.
À chacun de faire le tri de ce qui pourra lui être utile ou non.
L'équipement principal utilisé (à l'exception du pied)
La smartphone, parfois le seul appareil qu'on a sous la main
Le montage
Vu la puissance nécessaire pour monter en bonne résolution (4K en ProRes),
il me fallait un vrai équipement de postproduction à terre.
L’ordinateur du bateau ne sert ainsi qu’à contrôler les rushes.
Même chose pour le traitement du son.
Ces étapes du film sont donc complètement réalisées sur du matériel et des logiciels puissants,
intransportables sur un petit voilier de croisière.
Au final
« Boat Movie », qui se voulait réalisé avec une chaîne de production ultra légère,
s’est vite heurté à une équation simple : si on veut une image techniquement de qualité,
il faut s’en donner les moyens. Néanmoins, pour l’amateur de jolis souvenirs de croisière,
un simple smartphone et quelques idées sont déjà un excellent point de départ.
Nh'ésitez donc pas à vous lancer!
D'abord, être stable, ensuite, le rester!
Le Karma drone en rase-motte, l'ennemi juré des goélands
Passons au son
En mer, avec le vent et les embruns, il a très vite fallu abandonner le matériel léger genre « semi-pro ».
La caméra hybride a été rapidement équipée d’un convertisseur audio dédié.
Les deux capteurs (un hyper cardioïde et un stéréo en XY) sont des systèmes électrostatiques
protégés par de grosses bonnettes bien poilues! C’est encombrant, c’est cher, mais ça fonctionne!
La technique maintenant, d’abord l’image
Le seul bon appareil est celui que l’on a lorsque le sujet arrive.
Ne crachons donc pas sur le smartphone!
Nous utilisons cet outil, mais avec deux adjonctions :
Un logiciel spécialisé (FilmicPro) qui permet de mieux exploiter la puissance de l’appareil.
Un stabilisateur 3 axes (Osmo mobile 2) pour avoir une image stable.
L’essentiel du travail est cependant réalisé avec un hybride photo vidéo (Sony a 6300) équipé de deux zooms (couvrant au total de 24 à 305 mm en équivalant 24x36) et soit d’une crosse, soit d’un trépied pour la stabilisation.
L’avantage de ce système est de pouvoir travailler dans une excellente définition d’image, tout en gardant un encombrement très réduit par rapport à une caméra dédiée.
Inconvénient : c’est bien moins ergonomique qu’une vraie caméra pro!
Un écran séparé est également utilisé pour les cadrages un peu plus pointus.
Une caméra de sport (GoPro Hero 6) vient compléter le matériel).
C’est elle qui va sous l’eau ou dans les airs, lorsque posée sur son drone (GoPro Karma drone).
Pour les images terrestres, elle est systématiquement fixée a un stabilisateur 3 axes.
La bonnette anti vent (ici sur un AT 4053b, arme indispensable
Le scénario, base de tout
Qu’est-ce que l’appel de la mer?
Que va-t-on y chercher?
Vastes questions qui sont les thèmes principaux du film.
Facile à dire, pas facile à faire, surtout qu’en aucun cas
« Boat Movie » ne doit être un documentaire.
Pas de voix « off » donc, pas d’explications didactiques,
pas d’interviews où l’on vous donne la recette définitive du bonheur en mer.
« Boat Movie », c’est un « Road Movie » sur l’eau,
une tentative de capter des émotions au fur à mesure que le navire avance,
de regarder là ou d’habitude l’œil ne s’arrête pas.
Trouver le bon contexte, la bonne lumière, cet instant où tout se coordonne enfin.
Être là au bon endroit et au bon moment.
Laisser au temps la possibilité de prendre son temps.
Nos escales vont facilement durer des jours, une tentative pour apprivoiser les événements.